On remonte vers le nord, city-trip à Porto et retour
Christophe
Article #sacàdos
Dans cet article sac à dos, nous avons mis plein d'informations super intéressantes et nous y avons raconté notre vie... Du coup, il est un petit peu plus long que d'habitude, mais ça vaut le coup ! 😏Bref, un article #sacàdos est à lire et à relire à ton aise, posé avec un thé glacé ou un chocolat chaud !
Après avoir profité du soleil d’Algarve, tout au sud, il est temps pour nous de remonter dans les terres portugaises et atteindre Porto.
Jour 69
Nous remontons doucement vers le nord. Le Portugal est un pays tout en long, donc une belle route nous attend ! D’ailleurs le pays est immense et les paysages que nous traversons le sont tout autant. C’est magnifique et ils donnent l’impression d’être seuls à des kilomètres à la ronde et nous passons tour à tour par des routes de montagnes, des longues routes de plaines bien droites mais toujours avec des points de vue magnifiques. Comme nous évitons toujours les autoroutes, nous nous arrangeons pour faire un détour par des parcs naturels, quand c’est possible, et cette fois-ci ce sera le Parque Natural do Vale do Guadiana. En y arrivant, nous découvrons de nombreux paysages très verts, puis nous passons un petit pont qui nous fait quitter l’Algarve et nous fait entrer dans l’Alentejo et le paysage devient instantanément plus aride, la terre plus rouge… Sur la route, nous croisons des petits villages oubliés où les gens vivent leur vie tranquillement. Nous passons par Mértola, via son beau pont et allons vers un point de vue tout en hauteur qui nous donne une vue superbe sur ce pont, sur la ville et sur son château.
Avant de sortir du parc, nous allons vers le Pulo do Lobo, qui se mérite et qui est accessible via un chemin tout en terre (la voiture est, de toutes façons, déjà tellement sale qu’on ne sait plus la couleur d’origine 😇) et le point de vue donne sur un fleuve qui tombe en cascade dans une vasque en contre bas. La forme des roches est originale et le détour vaut vraiment le coup d’œil ! Encore un endroit où nous ne croisons personne et où nous avons l’impression d’être quasi seuls au monde.
Nous terminons notre route pour arriver à Evora, ville classée à l’Unesco, entourée d’une muraille que nous visiterons demain. Cette nuit, nous dormons dans un petit hôtel, pour la première fois du voyage, nous n’avons pas trouvé de airbnb disponible dans nos prix 😊
Jour 70
Après une bonne nuit et un bon petit dèj’ à base de Natas, nous commençons la visite de la ville. Nous faisons la visite de la Capela dos Ossos, étrange chapelle de l’église de São Francisco ornée de crânes et d’os humains. L’endroit est étonnant. Nous poursuivons la visite de cette église récemment restaurée, par le musée construit dans les anciennes cellules des frères et enfin par un point de vue sur la ville. Celle-ci possède aussi quelques anciennes ruines romaines et tout peut se visiter à pied, en laissant la voiture en dehors des murs d’enceinte.
Nous quittons Evora et continuons notre longue route vers Covilhã, ville au pied des montagnes. Nous venons y voir Jorge, un ancien collègue avec qui j’ai travaillé sur plusieurs projets mais avant cela, nous nous rendons à notre hôtel (décidément, 2e sur le voyage, on risque de s’y habituer). Il reste un bon gros quart d’heure depuis Covilhã, mince on a mal regardé, nous pensions être dans la ville ou aux abords. Il se trouve que le dernier quart d’heure est un chemin de montagne qui nous fait grimper à presque 1600m. La vue depuis l’hôtel est splendide. C’est magnifique… et frais aussi ! Nous passons des 30° des plages d’Algarve au 8° des hauteurs. Le Portugal est décidément très varié et surprenant !
Pas de chance, Jorge a beaucoup de boulot aujourd’hui et il nous conseille un restaurant où nous redescendons pour aller manger, en l’attendant. Le resto est délicieux et nous goutons des spécialités locales au format tapas, ce qui permet de goûter plein de petites choses. Nous nous voyons après le repas pour prendre des nouvelles et discuter du bon vieux temps 😉
Jour 71
Après cette bonne soirée, nous commençons par le petit dèj’ proposé par l’hôtel. Mention spéciale pour sa gestion du COVID, notre température est prise avant d’entrer dans la salle, les tables et chaises sont désinfectées constamment, les mains doivent être désinfectées aussi, le buffet à un sens giratoire et nous devons mettre un gant pour nous servir. Le buffet, salé et sucré, est fourni et nous nous faisons plaisir avec des choses qui nous ont manquées : du vrai jus d’orange, du beurre, du chocolat, des pancakes…
Bien rassasiés, nous sommes prêts à attaquer la route vers Porto. Elle continue à monter dans les montagnes qui forment la Sera da Estrela, Porto se trouve loin de l’autre côté et nous emmène quasi au sommet, où se trouve la seule station ski du Portugal. Encore une fois, nous passons par des routes qui donnent des vues incroyables sur des lacs, des vallées, des villes en contrebas, des maisons perdues dans les montagnes…
Nous arrivons à Porto vers la fin de journée, mais l’arrivée est plus simple qu’à Lisbonne et nous trouvons rapidement un parking… Mince il est fermé le dimanche et nous repartons ce jour-là. La seconde tentative est la bonne et le parking se situe tout près de là où nous devons récupérer les clés. Nous trouvons ensuite notre airbnb, tout neuf et situé vraiment proche du centre et tout ce qu’il y a à visiter à Porto, mais ça ce sera pour demain !
Jour 72
Encore une fois, nous n’avons, pour cette visite de Porto par beaucoup de plan à suivre, si ce n’est se perdre dans les rues et voir où nous arriverons. En général, c’est sympa et cela marche bien 😊 Le temps est beaucoup plus gris et plus frais, aujourd’hui, nous voici partis avec nos pulls et nos vestes, que nous avons dû ressortir des sacs. Nous avons la chance d’avoir un logement bien central et à quelques minutes seulement des grands édifices à voir et du fleuve Douro. Nous commençons par traverser le pont Dom Louis I (par le haut), qui l’enjambe, et nous nous retrouvons à Gaia, partie sud de la ville qui regroupe toutes les caves de Porto. Ce côté de la ville à une atmosphère complètement différente de l’autre, plus paisible. Nous marchons le long du Douro en admirant les nombreuses enseignes, plus ou moins connues, de Porto.
Nous retraversons le pont Dom Louis I (par le bas, cette fois-ci) pour arriver sur le quai du quartier de la Ribeira, classé à l’Unesco et nous remontons par ses petites ruelles qui nous rappellent un petit peu l’Alfama de Lisbonne et ses rues tordues et très en pentes. Nous passons devant la Cathédrale de Sé.
Nous profitons de la pause midi pour gouter le fameux « francesinha » (qui veut dire la petite française), sorte de croque-monsieur beaucoup plus balèze fait de jambon, de saucisses et d’un morceau de steak calés entre deux tartines recouvertes de fromage fondu et d’une sauce typique. C’est excellent mais ça calle bien !
On prend notre courage à deux mains pour se lever et continuer la visite de la ville, en passant par sa gare de Sao Bento, en continuant l’Avenida dos Aliados nous arrivons à l’hôtel de ville. Nous passons également devant la librairie Lello, très connue surtout pour son architecture intérieure (spécialement son double escalier qui aurait inspiré JK Rowling – mais l’information aurait été démentie) mais nous nous rendons compte qu’il y a une loooongue file pour y accéder et qu’il est nécessaire de payer un ticket d’entrée de 5€ (soustrait sur l’achat d’un livre). Nous passerons donc devant en y jetant un petit coup d’œil curieux et arrivons ensuite à église do Carmo. De ce côté, nous voyons passer un vieux wagon de tram, semblable à celui que nous avions pris à Lisbonne. Nous continuons dans les rues du quartier Cedofeita. Ensuite, nous nous perdons un peu (mais si c’était le plan de se perdre, est-ce que c’est vraiment encore se perdre ?) et nous nous retrouvons à nouveau sur le quai du quartier de la Ribeira, enfumé par les vendeurs de marrons et leurs feux de bois. Cela donne un petit côté 19e / industrie bien sympa.
Encore une fois, les villes portugaises nous auront joué des tours, on se rend compte à la fin de la journée que nous avons bien tourné autour du logement, en pensant parfois en être très loin mais en étant en fait à quelques minutes seulement. C’est vraiment ça se perdre dans les rues en visitant 😊 Après cette journée à presque 15km de marche et de découverte, nous rentrons nous reposer un peu.
Jour 73
Nous commençons la journée par un bon « petit » brunch chez Maria Limão. Nous avions déjà vu un petit « food-tuk-tuk » de cette petite société à Lisbonne et nous sommes tombés par hasard dessus à Porto, à quelques rues de notre logement. Par contre, ils ne parlent pas vraiment anglais (et nous pas du tout portugais, c’est peut-être ça le vrai problème 🤓), ça complique un peu les choses mais on s’en sort pour commander. Au menu : yaourt – granola – fruits – miel, toast saumon – fromage frais – concombre, pancake (énorme) – chocolat, chocolat chaud / cappuccino et une limonade, leur spécialité. Un brunch énorme pour nous qui avons pris l’habitude de déjeuner des céréales et pour un peu plus de 12€, quel meilleur moyen de commencer la journée ?!
Nous allons ensuite nous promener dans les Jardins do Palácio de Cristal, beau et grand parc de Porto entourant un dôme dédié à l’événementiel. Nous trouvons à parquer assez facilement et gratuitement, il y a pas mal de monde dans le parc, il fait beau et… c’est dimanche 😊 Le parc est très beau et très grand, sur plusieurs étages car il est construit sur les hauteurs de Porto, ce qui lui permet d’offrir une très belle vue sur la ville et sur le fleuve Douro. Il y a des jardins, des fontaines, des coins à l’ombre, au soleil, bref il y en a pour tous les goûts et nous voyons mêmes des paons et leurs petits qui se baladent au milieu des gens.
Il est temps de se remettre en route pour longer la côte et redescendre petit à petit vers Lisbonne pour notre prochaine étape : Nazaré. Nous voyons à nouveau les paysages changer sur la route, laissant le « tout-construit » de Porto pour les paysages verts qui laissent lentement leur place pour du sable, des dunes et des pins maritimes. Il y a de plus en plus de panneaux « Praia » (plage) et nous nous arrêtons sur l’une d’elle. La plage est quasi vide et nous pouvons observer tranquillement les vagues qui font plus des rouleaux sur ce côté de la côte.
Nous arrivons à Nazaré, station balnéaire beaucoup plus grosse et animée que ce que nous avions imaginé ! Nous entendons beaucoup plus de monde parlant le français aussi. Ça sent doucement la fin du voyage au Portugal. Mais avant cela, nous avons quelques jours ici où nous nous posons, nous espérons pouvoir voir les fameuses grandes vagues qui font l’attrait de la ville pour les surfeurs. Nous soupons avec quelques churros (le brunch nous a vraiment bien calés) et nous baladons un peu dans les rues qui ont retrouvé leur calme en soirée.
Jour 74
Nazaré est bien connue des surfeurs pour les énormes vagues, appelées ici sobrement « big waves » qui s’écrasent régulièrement contre l’une des plages. Cela est dû à une combinaison de facteurs (météo, hauteur des vagues de base, amplifiées par une formation rocheuse spécifique et d’autres paramètres qu’on ne va pas faire semblant de comprendre 😊) Bref, de quoi bien mouiller les surfeurs et impressionner les touristes, comme nous ! Par contre, ces vagues ne sont pas là tout le temps, et la saison commence plutôt vers novembre. Pas grave, nous irons voir quand même le spot ! Ce qui nous mouille surtout, aujourd’hui, c’est la drache qui se déverse sur nos têtes, et qui n’a rien à envier au gratin des draches de Bruxelles. Trois minutes dehors et on est trempés de la tête aux pieds ! En plus de cela, le vent souffle avec une force terrible qui demande vraiment une bonne concentration pour ne pas se faire emporter 😊 Arrivés au phare, la vue est splendide même sans les énormes vagues et sans aucun surfeur à l’horizon. En remontant pour récupérer la voiture, nous tombons nez à nez avec une de mes anciennes collègues qui est en bike/bus trip, faut le faire !
Nous retrouvons la voiture et nous décidons de rentrer car nous sommes vraiment trempés. Arrivés au logement, nous enfilons des vêtements secs – où le plus sec possible, car le logement est relativement humide et cela se ressent sur nos affaires – et nous commençons à préparer un bon repas chaud… jusqu’à ce que la taque de cuisson nous lâche ! Elle s’éteint après dix secondes et impossible de la rallumer. Un petit coup de fil à la propriétaire qui nous envoie gentiment son cousin pour réparer ça dès que possible. On grignote ce qu’on a sous la main (toujours avoir un petit paquet de chips pas loin, on ne sait jamais !) et on se met sous une couette pour regarder un épisode de série.
Après la réparation de la taque, nous retournons voir les vagues – on sait jamais qu’elles soient ultra big maintenant (même si la saison n’est pas encore vraiment lancée, les jours où nous y étions étaient plutôt propices) mais toujours rien à part ce déluge qui nous trempe une seconde fois 😊 Nous décidons de prendre la route et de nous réfugier dans un centre commercial, un peu plus loin. Après avoir fait un minimum de shopping (racheter des couverts en plastique que nous avons perdus) et avoir un peu séchés, nous rentrons.
Jour 75
Le déluge est toujours bien présent sur Nazaré aujourd’hui, mais cela tombe bien, nous en profitons pour ranger les sacs. J’en profite également pour aller chez le coiffeur. Nazaré étant une destination assez surf, je me suis dit qu’ils seraient moins choqués par mes cheveux relativement longs (ahaha #cliché). La coiffeuse est une Marseillaise installée depuis 15 ans au Portugal, ce qui facilite encore plus l’explication de ce que j’aimerais 😊
Jour 76
La météo est bien meilleure aujourd’hui et nous quittons Nazaré pour faire route vers Sintra, juste au-dessus de Lisbonne. Nous essayons de longer un maximum la côte et faisons un détour par la petite ville de Peniche, sorte de presqu’ile sous la forme d’excroissance sortant de la côte portugaise. Une chouette ambiance surf se fait ressentir et la ville est très jolie. On voit l’océan de partout et la côte semble très sauvage, ce qui la rend encore plus belle !
Nous passons ensuite par le Cabo da Roca, point le plus à l’ouest d’Europe et son phare. Cet endroit fait déjà partie de Sintra et de son parc naturel et la route pour y arriver passe par des bois, par des routes de montagnes et par de jolis petits villages qui rendent la balade très agréable ! Le phare domine la falaise et l’océan, le point de vue est impressionnant.
Nous arrivons ensuite à notre logement à Sintra, à quelques kilomètres du centre-ville historique et des châteaux bien connus, sur lequel notre terrasse donne. Dernière nuit au Portugal !
Jour 77
Ça y est, déjà ! Dernier jour au Portugal et la journée promet d’être bien remplie 😊 Nous nous mettons en route vers le centre-ville historique de Sintra, ses jolies ruelles escarpées et ses belles maisons et cafés d’un style plus « riche » que la plupart des autres villes portugaises que nous avons pu visiter. On sent que derrière cette ville, il y a une histoire très riche, elle aussi !
Nous ne pouvons malheureusement pas nous attarder trop longtemps et ne pouvons pas faire la visite de l’intérieur des châteaux. Sintra est un endroit qui se visite très facilement lors d’un citytrip à Lisbonne et nous en sommes déjà certains : nous reviendrons 👍
Comme toujours, nous longeons la côte et cela nous permet de passer par des villages magnifiques, toujours avec cette incroyable vue sur l’océan. Plus nous nous rapprochons de Lisbonne, plus les villages deviennent des petites villes, puis des grosses agglomérations. On voit même, au loin, les avions qui décollent… C’est bientôt notre tour ! Nous grignotons un petit quelque chose, nous faisons le plein et nous nettoyons la voiture et aspirons le sable des nombreuses plages que nous avons parcourues.
Il est l’heure de rendre la voiture et de se diriger vers notre vol. Nous sommes trop tôt, comme toujours mais avec les nouvelles règles COVID, nous ne savons pas trop comment cela va se passer. Nous avons rempli le formulaire exigé par la Belgique, nous avons nos billets, normalement nous pourrons rentrer. Nous déposons les sacs, faisons quelques tours dans l’aéroport et nous pouvons embarquer plus tôt que prévu, apparemment tout le monde est en avance !
Le vol se passe très bien et semble plutôt court 😊 Arrivés à l’aéroport (avec 30 minutes d’avance), nous récupérons nos sacs et étonnamment, nous ne croisons aucun checkpoint supplémentaire pour le contrôle COVID, nous qui nous imaginions devoir passer un contrôle température renforcé, une vérification des différents endroits où nous sommes passés, devoir justifier pourquoi nous étions en vadrouille depuis 3 mois, il n’en est rien 😊
Quoi qu’il en soit, nous resterons prudents pendant notre séjour à Bruxelles – prévu assez court, mais qui peut prétendre prévoir correctement quoi que ce soit en ce moment ?! – et nous nous isolerons le plus possible, chez ma maman en respectant les différentes mesures de distanciation avec elle : masques, gel hydroalcoolique etc.
Nous sommes contents de rentrer quelques jours, même si c’est assez bizarre ! Nous pensions vraiment partir un mois à la Réunion, en aller-retour puis partir pour le « vrai » tour du monde et nous avions fait nos bagages en fonction : nous avions emporté trop de choses inutiles par rapport à un tour du monde et il nous en manquait d’autres. Après 3 mois de voyage improvisés en fonction de l’évolution de la pandémie, il était donc nécessaire de rentrer, refaire les sacs correctement avant de, nous l’espérons en tous cas, pouvoir partir plus forts, plus loin, plus longtemps ! 😊🤞